Pour sa première rentrée, le nouveau ministre de l’éducation nationale marche sur les traces de son prédécesseur. Il doit assumer les suppressions de postes et préparer les réformes du lycée, du remplacement des enseignants et de la formation des maîtres.
C’est une rentrée sous le signe de la « continuité » que prépare Luc Chatel. Le nouveau ministre de l’éducation nationale a profité de son été pour rencontrer les syndicats et préparer les grands dossiers de cette rentrée scolaire, préparation de la grippe A(H1N1) comprise. Sur le fond, « je me situe dans la continuité des engagements présidentiels et dans le cadre de l’action conduite par le premier ministre. En deux ans, Xavier Darcos a engagé des réformes importantes, dont je poursuivrai la mise en œuvre. D’autres sont nécessaires. Je les mènerai dans un esprit de dialogue et de concertation », a-t-il d’emblée déclaré au Monde, le 26 août. « Il met ses pas dans ceux de Xavier Darcos », traduit un syndicaliste. Premier chantier essentiel, la réforme du lycée. Laissé en plan par Xavier Darcos, ce dossier va occuper le ministre tout l’automne. Le 1er septembre, les syndicats (enseignants, lycéens), les associations de parents d’élèves et les associations complémentaires devront remettre leur avis sur les propositions du rapport de Richard Descoings. « Courant septembre, nous aurons construit l’architecture de ce nouveau lycée, qui entrera comme prévu en vigueur à la rentrée 2010 », a estimé Luc Chatel. Puis, le ministre se donne « deux mois » pour régler les questions techniques. Principaux objectifs de cette réforme : assouplir le système d’orientation et « faire du lycée un lieu de vie ». Autre projet laissé en l’état par Xavier Darcos, l’agence nationale du remplacement qui devrait voir le jour également cet automne. Concernant les 13 500 postes supprimés à cette rentrée et les 16 000 suppressions prévues à la rentrée 2010 (voir La Lettre n° 637), le ministre de l’éducation conserve les arguments de son prédécesseur : « La rentrée va se faire à taux d’encadrement constant. » Face aux protestations syndicales, Luc Chatel assure que « personne n’a été pris de court. Ces mesures s’inscrivent dans la politique globale du gouvernement, que Nicolas Sarkozy avait annoncée et qui consiste à ne pas remplacer un départ en retraite sur deux. » Enfin, dernière grande réforme épineuse à mener : la mastérisation de la formation enseignante. Cet été, le ministère a publié les décrets contestés (voir La Lettre n° 635) entérinant l’organisation des concours au niveau master 2. Trois groupes de travail doivent désormais fixer les dates d’admissibilité et d’admission aux concours, le contenu des maquettes de masters et celui des stages.
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