Partis politiques

Options libérales et/ou patriotiques

Qu’on le veuille ou non, l’approche de 2017 va politiser de plus en plus les enjeux éducatifs. La présence de Patrick Hetzel au colloque d’une association libérale est cohérente avec les options de cet universitaire et haut fonctionnaire, exposées dans un texte publié le 5 juin sur le site du Huffington Post. Evoquant les débats passés entre sociologues, M. Hetzel récuse Pierre Bourdieu, «  lisant le réel à travers le seul tropisme du déterminisme social  », et prend fait et cause pour «  l’individualisme méthodologique  » de Raymond Boudon, qui insistait sur la «  capacité d’action des individus  ».
Reprochant à la gauche de vouloir «  construire des usines à gaz pour corriger les potentielles dérives  », M. Hetzel plaide pour «  un système de confiance plutôt qu’un système de défiance  », et vante «  le triptyque autonomie-responsabilité-évaluation  » en citant en exemple « l’expérience des académies et des free schools anglaises ».
Sur un registre différent, Jean-François Copé, sur son blog, propose «  des mesures simples qui visent à redonner l’amour de la France, l’amour de la collectivité, le sentiment de partager une communauté de destin  »  : il veut «  rendre obligatoire  » le lever du drapeau à l’école, le chant de La Marseillaise et le port de l’uniforme dans les écoles publiques. «  C’est à l’éducation nationale de prendre ses responsabilités en élevant (...) au patriotisme  », poursuit l’ex-patron de l’UMP, précisant que cette idée lui est venue en visitant le Cours Alexandre-Dumas, établissement privé hors contrat créé sous l’égide la Fondation Espérance Banlieues.
Cette référence n’est pas le seul fait de M. Copé, puisqu’elle figure dans le document d’orientation «  Education et enseignement supérieur  » adopté le 6 avril par LR lors d’une journée de travail. Document qui appelle, au nom du pluralisme, à faire une place au «  secteur éducatif indépendant  ».